Quelques informations sur la langue de signes
La Langue des signes n’est pas universelle, cependant, des sourds de pays différents, avec une langue des signes différente se comprennent presque totalement au bout de quelques heures de discussion. Cela grâce au caractère iconique des langues des signes ainsi qu’à leur grammaire visuelle commune.
• Les temps du verbe n’existent pas, en LSF on précise seulement le moment où se déroule l’action (avant ou hier pour le passé, aujourd’hui pour le présent, après ou demain pour le futur). Mais le temps est donné par la position du corps et en particulier de l’épaule de la main maîtresse. Le positionnement des signes par rapport au corps (plus ou moins éloignés) donnent aussi l’idée du temps (passé, présent, futur).
• La date exacte est ensuite posée par le signeur si nécessaire (il y a deux ans, hier, tout à l’heure, demain, dans un mois, etc). L’ordre des signes est inversé. Le verbe se met généralement en fin de phrase. En premier on met toujours les compléments circonstanciels de temps, de lieu. C’est une logique très visuelle. Enfin, le corps et les mimiques du visage sont très importants et renseignent l’interlocuteur sur le type de la phrase.
• Dactylologie : cela consiste à représenter chaque lettre de l’alphabet par une position définie des doigts de la main (droite pour les droitiers et gauche pour les gauchers). Cet alphabet ne sert qu’à épeler des noms propres non connus de l’interlocuteur, ou ne possédant pas encore de « nom-signe » (noms de ville, noms de famille, etc). Le prénom des personnes, est épelé avec la dactylologie (l’alphabet de sourds que l’on signe avec la main) Mais en fait, en entrant dans une communauté sourde, il est d’usage de recevoir un « nom-signe ». Ce nouveau nom s’attribue généralement en fonction d’une caractéristique morale ou physique .
Quelques conseils pour la communication avec une personne sourde ou malentendante
Si vous ne connaissez pas la langue des signes, la communication avec un sourd est tout à fait possible. Les sourds peuvent en partie s’aider de la lecture sur les lèvres : c’est la lecture labiale. Pour cela, quelques recommandations :
• Parlez à la personne bien en face. Sachez que les moustaches, un chewing-gum, un stylo dans la bouche ou une cigarette gêne la bonne compréhension de la lecture labiale.
• Ne vous retournez pas ou ne baissez pas la tête lorsque vous parlez afin que votre interlocuteur sourd ne perde pas un morceau de la discussion.
• Si vous changez de sujet prévenez votre interlocuteur. La lecture labiale permet environ 30% de compréhension des mots du discours de l’autre, le sens entier de la phrase est donc à reconstituer totalement à partir de cela, ce qui peut évidemment générer des malentendus et des contre sens importants.
• Évitez les phrases longues. Préférez des phrases simples et courtes qui facilitent la compréhension et demandent moins de concentration visuelle à la personne.
• En cas d’incompréhension, répétez votre phrase en articulant mieux. Il n’est pas nécessaire d’exagérer l’articulation, il suffit de la rendre correcte. Trouver des synonymes est également une solution en cas d’incompréhension.
• Ne la répétez pas en criant. Le volume sonore ne changera rien pour une personne sourde non appareillée ! De plus crier donne des mimiques faciales proches de celles de l’énervement et de l’agacement. Pour une personne avec des appareils auditifs, vous pourriez notamment créer un bruit désagréable.